R c Camardi, 2015 ABPC 65

Le 9 janvier 2014, le corps d’un husky sibérien a été retrouvé dans une ruelle d’un quartier résidentiel de Calgary. Une semaine plus tard, on trouvait presque au même endroit le corps d’un chat domestique à poils courts. Une enquête approfondie réalisée par la Calgary Humane Society et le service de police de la Ville de Calgary a mené les enquêteurs vers M. Nicolino Camardi.

Camardi a plaidé coupable à deux accusations d’avoir volontairement causé à un animal ou un oiseau une douleur, souffrance ou blessure. Le chien et le chat ont tous deux été victimes d’une violence gratuite, et ne résultant pas d’une provocation. Le chien était attaché de telle sorte que ses pattes avant ne touchaient pas le sol, on le frappait en lui lançant des boîtes de conserve, on lui donnait des coups de pieds et on urinait sur lui. Il était muselé avec du ruban à conduits (« duct tape ») pour l’empêcher de gémir. Le chien est mort de faim et de déshydratation, et il a été abandonné dans une ruelle près de la maison de M. Camardi.

Le chat a été enfermé dans un sac de plastique et lancé sur le plancher à plusieurs reprises. Il souffrait de malnutrition et de déshydratation, et avait subi de graves blessures à la face et au crâne. M. Camardi avait recouvert la face du chat avec du ruban conduit et l’avait étranglé à mort.

Camardi était déjà en période de probation suite à une condamnation pour d’autres infractions et il souffrait d’un trouble de la personnalité antisociale. Il était âgé de 19 ans au moment de ce procès.

La cour considère que les animaux ont souffert de nombreux mauvais traitements de façon continue et prolongée et que ceux-ci n’étaient pas déclenchés par la rage ou une provocation, mais qu’ils étaient délibérés.